Tes enfants ont ce sentiment de protection : Il n’y a pas de vague, pas de feu, trop hauts ; La planète ardente donne la direction ! Aussi : pas de zig-zag pour tes tendres agneaux… Au fond de ta cuisine un grand fait-tout mijote, D’épais épices du Caire...

J’avance un panache de céleri Dans mon cabas alors que, cependant, Au-dessus de nous (la foule ahurie) Flotte un nuage épais et obsédant… Nulle cache où se blottir, qui plus est, Nul recoin pour se protéger prévu… Même pas le recours d’une fusée Ou bien...

J’aperçois des silhouettes gigantesques ; L’obscurité est épaisse et moite… Au-dessus de nous : un ciel lourd, dantesque, Dont veut nous détourner, dans une boîte, Un diablotin avec ses arabesques… Aucun doute : la route sera droite ! Dans la galerie...

Nous hisserons de grands mâts que nous ferons brûler… Le troupeau de bêtes pour les prairies en partance, Et la doyenne un peu folle qui pourra hurler… Nous dirons que l’été n’est pas si loin que l’on pense ! Et puis les cloches à toute volée sonneront...