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Paillette au cœur de la pelote de laine, Personne ne me voit et pourtant je brille ! Je ne suis pas jeune premier sur la scène : Tout au plus un tison qui dans le feu grille… J’ai parcouru des kilomètres pour vous ! Portant de merveilleux trésors dans...

Tout repart ! : le gaz, bien sûr, l’électricité… La sentinelle qui surveille sur le pont Le ruban périphérique nauséabond Dont le flux thermique balafre la cité… La tête d’une grue, défonce ici les murs De ce vieil immeuble délabré qui s’écroule Dans...

Un pas après l’autre, l’odorat en éveil, Prudemment par les sous-bois avance la louve… Tandis qu’à travers la canopée, le soleil, Darde ses rayons sur la portée qu’elle couve… Comment appeler ça si ce n’est de l’amour : Les soins attentifs de cette mère-sauvage,...

« Monsieur Lucien Lambert, vous comparaissez aujourd’hui pour des faits datés du 1er avril 2020. Je vous rappelle que tant que vous n’aurez pas pu prouver votre innocence, vous serez considéré coupable ou pendu, ce qui revient au même.. Monsieur Lambert,...

Le néant n’est pas noir et angoissant ; Il couve nos jours : il est bienveillant… L’autrefois est ce qui, le plus, nous blesse : Tu sais par lui qu’il n’est pas de merveilles… L’infini chante un air doux et profond, Il abolit frontière et horizon… Mais...

Pourquoi est-il si beau le soldat blême Et son sabre maculé de sang tiède ? Pris de fatigue, mais dont le problème C’est d’avoir tué tous les samoyèdes ! Dans ses tempes hurle encor le canon ! Lourd, avec ses pieds collés dans la fange, Pour grossir du...

Tes enfants ont ce sentiment de protection : Il n’y a pas de vague, pas de feu, trop hauts ; La planète ardente donne la direction ! Aussi : pas de zig-zag pour tes tendres agneaux… Au fond de ta cuisine un grand fait-tout mijote, D’épais épices du Caire...

J’avance un panache de céleri Dans mon cabas alors que, cependant, Au-dessus de nous (la foule ahurie) Flotte un nuage épais et obsédant… Nulle cache où se blottir, qui plus est, Nul recoin pour se protéger prévu… Même pas le recours d’une fusée Ou bien...

J’aperçois des silhouettes gigantesques ; L’obscurité est épaisse et moite… Au-dessus de nous : un ciel lourd, dantesque, Dont veut nous détourner, dans une boîte, Un diablotin avec ses arabesques… Aucun doute : la route sera droite ! Dans la galerie...

Nous hisserons de grands mâts que nous ferons brûler… Le troupeau de bêtes pour les prairies en partance, Et la doyenne un peu folle qui pourra hurler… Nous dirons que l’été n’est pas si loin que l’on pense ! Et puis les cloches à toute volée sonneront...