Marchant sous un parapluie cassé
Dans le crachin sale de la ville,
Le regard à l’affût, l’air stressé,
Sûr que du mauvais coton il file…
Il n’a pas de chapeau : c’est trop chic.
Un trottoir, une rue, il enchaîne
Les pas… Si marcher faisait du fric !
La misère, il a ça dans les gènes…
Il est seul, n’a jamais vu la mer ;
Dans ses poches y’a pas de mitraille,
Son constat sur la vie est amer :
Il faut survivre vaille que vaille…
Marchant sous un parapluie cassé,
Il voit les semaines qui défilent,
Le soleil comme un citron pressé
Éclaire ses lendemains stériles…